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Darktable : retouche photographique

Bibliographie :

  • Henri Maître, Du photon au pixel : L'appareil photographique numérique, ISTE, coll. « Traitement du signal et de l'image », 2016, 2e éd.

Considérations générales

L'objectif du traitement d'images photographiques est de modifier de façon subjective une prise de vue afin qu'elle exprime l'intention de celui ou celle qui l'a réalisée. En photographie numérique, la prise de vue et son traitement sont fondés sur les mathématiques. Deux approches complémentaires du traitement d'image peuvent être adoptées : l'approche scientifique (ajustement des valeurs, histogrammes et courbes), qui permet de contrôler finement les valeurs de l'images en se basant sur des normes et des connaissances, et l'approche sensible, qui se base sur l'appréciation visuelle de l'image. L'approche scientifique est nécessaire pour comprendre la démarche et tenter d'atteindre le meilleur compromis, mais elle n'est pas satisfaisante seule. Étant donné que les interprétations et les conditions de visionnage de l'image peuvent varier, la sensibilité reste le meilleur guide, en dernière instance, pour témoigner de l'intention première.

Principe du traitement d'images photographiques

La perception d'un capteur d'appareil photographique diffère de celle de l’œil humain. Le capteur de l'appareil reçoit une information lumineuse, qui dépend des conditions au moment de la prise de vue et des réglages choisis, et traduit cette quantité de lumière en information électrique puis en donnée numérique. Le fichier RAW (fichier de données brutes) de l'image capturée contient ces données numériques, c'est-à-dire une valeur pour chaque canal rouge, vert et bleu (RVB) pour chaque pixel de l'image, en plus des caractéristiques du matériel et des réglages utilisés. Ce n'est ni une image exploitable, ni une représentation fidèle de ce qu'un œil humain aurait pu percevoir de la scène capturée. En ce sens, il est différent d'un fichier JPEG, qui est créé à partir des données brutes mais qui sont traitées par calculs mathématiques, selon des normes de conversion et d'affichage, pour obtenir une image vraisemblable. Le traitement d'images manuel poursuit le même but, mais laisse à l'utilisateur une grande latitude quant au résultat final.

FIXME Pour y parvenir, il faut apprendre à lire l'image.

FIXME L'idée générale est qu'on utilise des modèles mathématiques pour transformer des valeurs données par le capteur (le matériau de base) et on ajuste les paramètres de ces modèles pour renforcer ou diminuer l'effet de la transformation. Pourquoi cette transformation ? D'abord en raison des différences de perception entre le capteur imparfait et l'oeil (aux visions multiples !). Ensuite, on peut vouloir accentuer certains aspects de la réalité pour renforcer le pouvoir d'évocation de l'image : soit que l'image ne rend pas suffisamment bien le sentiment qu'on a ressenti au moment de la scène, soit que l'image en elle-même provoque un effet inattendu. L'évocation peut venir de l'effet lui-même. Il s'agit de placer son intention sur cette échelle, du rendu réaliste à l'utilisation de la prise de vue comme simple matériau.

Paramètres généraux

Outils de contrôle

Alerte gamut

Conditions d'évaluation des couleurs ISO 12646

Zones sur/sous exposées

Exemple de procédure

Tiré des tutoriels d'Aurélien Pierre. L'idée générale est de corriger les paramètres de l'image du global vers le local (balance des blancs, exposition globale, profil de l'objectif, balance des couleurs pour déterminer les teintes dans les ombres/tons moyens/hautes lumières, filmique pour déterminer la plage dynamique, ajuster le contraste global et la saturation dans les tons moyens, égaliseur de contraste pour renforcer la netteté des détails, réduction de bruit local, utilisation de masques dessinés et/ou paramétriques pour des retouches locales).

On peut grossièrement diviser la procédure en trois grandes étapes : corrections optiques, colorimétriques, de texture.

Dématriçage

Opération obligatoire. Le capteur de l'appareil n'enregistre qu'un canal par pixel (R, V ou B). Le dématriçage consiste à réaliser une interpolation (par propagation des valeurs par blocs de pixels) afin de déterminer le niveau des canaux manquants.

Profil objectif

Correction de l'image en fonction du couple type de capteur + objectif et des réglages de la prise de vue (ouverture, vitesse d'obturation, sensibilité).

Balance des blancs

Opération obligatoire. Détermine la valeur du blanc pur pour la prise de vue par pondération des signaux RVB. On peut prendre l'ensemble de l'image ou un “spot” comme référence pour le blanc. Il est possible de corriger la balance des blancs automatique réalisée par l'appareil en modifiant la température couleur de l'éclairage.

Recadrer/pivoter

Cet outil permet de recadrer l'image et de corriger l'orientation.

Exposition

Ce module agit comme une exposition plus ou moins longue au moment de la prise de vue. Il opère par multiplication des valeurs RVB. L'idée générale est de se concentrer sur la luminosité globale de l'image (en prenant les tons moyens comme référence) à l'aide de l'option “conditions d'évaluation des couleurs ISO 12646” (ampoule sous l'image), ainsi qu'en travaillant sur une vue miniature de l'image.

Égaliseur de ton

Ce module permet de corriger plus finement et visuellement l'exposition dans les différents tons. Il suffit de parcourir l'image avec la souris et d'ajuster l'exposition à l'aide de la molette. La correction sera appliquée au ton pointé par la souris et à tous les pixels dont la valeur de luminance (ou autre stratégie possible) est équivalente. Est comparable à la courbe RGB ou courbe des tonalités. L'onglet masque permet de régler le masque des valeurs (il faut notamment penser à régler la préservation des détails sur “filtre guidé” pour conserver le contraste local lors de la correction de l'exposition ; applique un flou au masque pour appliquer la correction d'exposition à des ensembles cohérents : sujet, arrière-plan, ciel…). A utiliser avec modération, l'égaliseur de ton peut exacerber les contrastes localement jusqu'à créer des artefacts.

Filmique

Cet outil permet de déterminer la plage dynamique de l'image, soit l'écart de valeurs entre le blanc pur et le noir pur. Il détermine dans quelle mesure les blancs et les noirs sont compressés pour correspondre à l'espace de couleurs de l'affichage, et quelle part de l'image restera inchangée (latitude). Il permet également d'ajuster le contraste global et d'ajuster la saturation uniquement dans les tons moyens (zone de latitude). Cette approche, qui s'inspire du travail sur film, permet un réglage plus fin et plus conforme à l'affichage que les outils de base. Le réglage de la saturation par ce biais permet d'éviter les dépassements de gamut (valeurs en dehors de l'espace de couleurs) en ne touchant qu'aux valeurs moyennes et de préserver les teintes en ne modifiant que la luminance (et non la chrominance).

Filmique détermine la valeur du blanc et du noir, la latitude (valeurs ou tons moyens qui restent inchangés) et compresse les valeur basses et hautes en fonction de la plage dynamique spécifiée (celle de l'écran doit être prise comme référence). Le gris moyen reste inchangé. Ensuite, le contraste peut être ajusté, ce qui a pour effet d'incliner la courbe (valeurs hautes/basses plus ou moins compressées). La saturation des tons moyens n'impacte pas les valeurs hautes/basses pour éviter d'écrêter en sortie les valeurs hautes/basses qui seraient sinon hors gamut. Cet outil est une alternative à la courbe de base et aux ajustements de base (contraste, saturation).

FIXME remixer les deux paragraphes ci-dessus.

Scène : paramètres techniques de l'image. Look : paramètres artistiques, “décisions”.

Balance couleurs

Cet outil permet de changer la teinte dans les ombres, tons moyens et hautes lumières. Il peut être utilisé lorsqu'on a deux sources lumineuses nécessitant une balance des blancs différente (lumière directe froide et indirecte chaude par exemple). On peut compenser une teinte en ajoutant 180 à sa valeur (teinte opposée). Cet outil peut être combiné avec des masques pour appliquer l'effet localement.

Égaliseur de contraste

Cet outil permet de renforcer la netteté de l'image en appliquant un flou plus ou moins important, dans la luminance et/ou la chrominance, dans les détails ou dans les zones plus larges. La vision humaine percevant surtout les détails dans la luminance, il est plutôt conseillé d'appliquer la correction dans la partie détails de la luminance. L'onglet contours permet de corriger l'effet de halo non désiré qui peut apparaître sur les contours lorsqu'on applique l'égaliseur de contraste. Le bruit généré par cet outil peut être compensé dans l'onglet Luma.

Réduction de bruit local

La réduction de bruit applique un flou grâce à la compression par ondelettes. Il se base sur le profil ISO et le capteur utilisés. Il est conseillé de débruiter surtout la chrominance, pour éviter la perte de détails dans la luminance. L'effet peut être diminué pour la luminance (gain en détails et donne un aspect proche du grain du film).

Profil de couleur de sortie

Permet de choisir un profil en fonction du support de destination de l'image. Pour un affichage écran, c'est en général le sRGB 8 bits.

Modules complémentaires

Coloriser

Mixeur de canaux RVB

Retouche

Égaliseur de ton

Contraste local

Profil de couleurs d'entrée

public/darktable.txt · Dernière modification : 2022/10/23 15:59 de roi_matou